Extrait du journal

SYMPTOMES PRECURSEURS Les incidents d'Hennebont et de Lorient révèlent des dessous anarchiques qui ne sont pas une révélation pour les personnes clairvoyantes, mais qui paraissent de nature à ouvrir les yeux aux plus aveugles. On peut dire, sans; ombre d'exagération, que c'est la révolution elle-même, dans ce qu'elle a de plus répulsif, qui vient d'y montrer sa vilaine figure. Eût-elle pu le faire sans la mollesse du gouvernement? nous ne. parlons ni de complicité ni de connivence. Il est certain, qu'il y a là, à pro chaine échéance, de très grosses mena ces, et ce serait être par trop naïf que de ne pas s'en rendre compte. Il ne suffit pas toujours de prévoir les explosions révolutionnaires pour les éviter; mais c'est déjà quelque chose que de les avoir annoncées. Si on doit en être victime, on a la consolation de n'avoir pas été diipe. Pour douloureuse qu'elle soit, une prédiction juste fait au moins honneur à"ceux-là mêmes qu'en se réalisant elle atteint. La classique Cassandre n'était pas une imbécile. Assurément le renom d'alarmiste n'est pas un bon renom ; les gens enclins à dormir, coûte que coûte, sur leurs deux oreilles, traitent volontiers de trembleurs ceux qui essayent de les réveiller; mais, sous prétexte d'échapper à cette qualifi cation désobligeante, il ne faudrait'pourtantpas encourager par un silence cousablé les méfaits devenus quotidiens de ceux qui aspirent ostensiblement à jus tifier leur réputation de terroristes. Or, les symptômes et. même les érupiions se multiplient. La liste serait lon...