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Le Figaro, 7 février 1838

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Le Figaro
7 février 1838


Extrait du journal

— Absolument. — Mais la loi m'oblige à déclarer son décès; vous ne voulez pas le constater, et votre successeur me fera peut-être un procès pour avoir négligé de me conformer à la loi. — Les membres de la chambre des députés ont voulu aussi se montrer intelligens. Le gouverne ment demandait une pension de 12,000 fr. pour la femme du général Damrémont. — Tous les hom mes influens de la chambre ont voté pour le pro jet du gouvernement; et les hommes ihfiuens n'ont pu entraîner la majorité. C'est une remarque curieuse à faire, que de re garder la chambre renoncer à suivre tfel, ou tel homme, telles ou telles idées ; ne plus Se grouper autour d'une opinion ; jamais chambre n'aura été plus incorrigible, plus taquine, plus incertaine. La délibération de la chambre des députés a été ignoble, ainsi que le.résultat de cette délibération, qui a porté la pension de Mme Damrémont à 6,000 fr. — Avez-vous peur de ruiner la France à faire des pensions aux veuves des généraux qui se font tuer ?—Cela n'arrive pas tous les jours. A voir une si honteuse lésine, on s'attend à voir de notables économies sur les objets que l'on peut diseuter sans informé. — A propos d'économies, en voici une des plus extraordinaires ; nous intitulerons ce que nous avons à dire : Invasion de la garde nationale au Trésor. En effet, les colonels des légions de la garde na tionale sont comme Ie3 satrapes indépendans de l'ancienne Perse. Chaque colonel de légion est un général à la tête de son armée qui met le pays à contribution. Dernièrement, on demandait la mise en activité d'un décret qui assigne de préférence certaines places de l'administration civile aux anciens mili taires ; on a répondu des à peu près qui n'ont paru satisfaisans à personne. La vérité est que la garde nationale, accaparant tout, il ne reste absolument rien à donner à la véritable armée. Voici la liste —incomplète— des colonels et of ficiers de la garde nationale qui ont obtenu des...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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Données de classification
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