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Le Figaro, 8 avril 1889

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Le Figaro
8 avril 1889


Extrait du journal

La séance de la Chambre où nos honorables ont failli se « manger le nez », autrement que par métaphore, a fait du tort à une séance de notre Conseil municipal, qui avait lieu le même jour. Cette séance fut exquise et je la recommande aux amateurs. Il s'agissait de nommer des délégués pour l'élection prochaine d'un sénateur de la Seine. Saint-Ouen, qui, depuis qu'il n'est plus le doux pays presque désert où l'on allai t furtivement manger de coupables fritures,est devenu le pays révolutionnaire que l'on sait, Saint-Ouen avait refusé de nommer des délégués, parce que « le Sénat, il n'en faut plus », a dit l'orateur le plus distingué de son Conseil. Il avait paru à quelques conseillers de Paris que la Ville-Lumière ne pouvait se laisser dépasser par Saint-Ouen dans la voie du progrès....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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