Extrait du journal

tion nouvelle pour s'éloigner dans une autre direction. J'admets même des modifications de conduite dictées par les sentiments de la conscience. Ce serait ne pas se rendre compte de l'immense perte que nous subissons que de nier le redoutable ébranlement que nous subissons. Ces concessions loyalement faites, notre doctrine politique ne reste-t-elle pas debout? L'invocation du suffrage universel de la nation sera-t elle moins pressante? Le prestige du nom de Napoléon, de la dynastie impériale sera-t-il effacé? L'Empereur résumait en lui d'immenses services sociaux, mais de lourdes responsabilités. Beaucoup attendaient de lui un dernier et fructueux effort contre l'anarchie, mais enfin il était au déclin de la vie et pouvait laisser indifférentes, au rétablissement de son pouvoir, les générations nouvelles. Le Prince impérial se présente à la France, grandi par l'exil et la douleur, affranchi de toute gênante solidarité, voisin de sa majorité légale. Pourquoi ne rallierait-t-il pas autour de lui et les hommes politiques qui étaient dévoués à son père, et les hommes jeunes, et les affections des masses ?...