Extrait du journal

DEVANT le spectacle du défilé rituel des «chefs de partis» et autres parlemen taires qui venaient apporter hier à M. Doumergue leurs « avis » plus ou moins intéressés sur la situation politique, l'on ne pouvait s'empêcher de regretter que le seul représentant autorisé du sentiment populaire : l'honnête Français de la classe moyenne, ne, puisse lui aussi, dans cette heure grave, exprimer son opinion au futur chef du gou vernement. Il n'aurait pas manqué de lui dire que le pays ne se souciait plus de re voir dans les listes ministérielles ces poli ticiens inquiétants ou fatigués —• éternels chevaux de manège qui ne songent qu'à re faire des tours de piste et dont le public est excédé. Des hommes compétents, affranchis des compromissions parlementaires et des servi tudes électorales, des hommes réellement in dépendants, uniquement soucieux du bien public : voilà ce que le pays, aujourd'hui, réclame et ce qu'il exigera demain !...