Extrait du journal

(De notre envoyé spécial, par téléphone.) Genève, 8 octobre. — Il est simple de dire qu'un pays est en rupture de pacte. Il est moins facile de définir les mesures qui seront prises contre lui. On commence à s'en apercevoir. Vingt-quatre heures ne se sont pas écoulées depuis la condamnation mo rale de l'Italie qu'on se demande déjà quelles sanctions pourront bien être édictées... L'Assemblée se réunira demain. On entendra quelques orateurs : M. Eden et peut-être M. Laval. Les Etats se ront ensuite appelés à se prononcer, par appel nominal, sur les textes votés par le Conseil. Enfin, il sera procédé à la nomination d'un comité de « coordination », qui devra exa miner les mesures économiques et financières à prendre contre l'Italie. Si l'on en croit les renseignements donnés du côté anglais, ce comité comprendra dix-neuf membres : les treize Etats représentés au Conseil, le président de l'Assemblée, les voi sins de l'Italie, — Suisse, Autriche et Yougoslavie, — la Belgique et te Suède. Pendant que ce comité siégera, l'Assemblée sera une fois de plus ajournée, sans doute à la fin de la semaine. Elle ne se réunira que pour se prononcer sur le rapport des dixneuf. Chaque Etat devra dire, à ce moment-là, ce qu'il peut faire. Que fera l'Angleterre ? Les entretiens qui ont eu lieu au jourd'hui à Genève, et les échos qui nous sont parvenus d'autre part, lais-...