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Le Figaro, 10 avril 1915

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Le Figaro
10 avril 1915


Extrait du journal

plus délicate, la plus « petite bouche », a plus « pruneau de Tours », la plus « niflette », comme on dit aux environs de Grenoble, la Parisienne la plus fine ne balance pas à dire « tpon poilu» en parlant d'un époux ou d'un frère qui est au front, même s'il se rase chaque jour, comme Stanley dans le désert, ou bien s'il se rase quelquefois,comme ce jeune lieutenant d'artillerie qui écrivait à sa maman : « Ça va très bien ce matin; il fait du soleil et je peux enfin me raser, n'ayant qu'une jambe dans l'eau, devant une petite glace attachée à la queue de mon cheval. » Une gentille Française dira encore « mes poilus » en parlant des braves dont elle n'a jamais vu, poilu ou non, le visage, mais qu on lui a signalés parce qu'ils ne reçoivent jamais de lettres ni de douceurs, et à qui elle adresse des pages pleines d'amitié et des colis où le chocolat donne la main aux rillettes, et les rillettes au tabac, si j'ose dire....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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