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Le Figaro, 10 avril 1939

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Le Figaro
10 avril 1939


Extrait du journal

(De notre correspondant particulier, par téléphone.) Londres, 9 avril. — M. Ncvitle Chamberlain a convoqué pour demain 11 heures les ministres du cabinet, car de graves mesures doivent être prises de toute urgence. Ceci ne vêtit pas dire que ces décisions seront annoncées publiquement. Lorsque se pré pare une contre-offensive, il faut qu'elle soit exécutée le plus secrètement possible. En principe, le cabinet britannique devrait décider, dès demain, s'il y a lieu de dénoncer l'accord anglo-italien, de convoquer le Par lement -et d'annoncer officiellement que la Grande-Bretagne offre nne garantie d'assistance à la Grèce. Nous avons l'impression —mais ce n'est qu'une impression — qu'aucune de ces trois décisions ne sera prise ou en tout cas annoncée. Il ne faut pas répondre au geste spectaculaire.de l'Ita lie par un geste spectaculaire. Il est inutile de déchirer en petits morceaux un traité qui est déjà au panier ni d'inviter le Parle ment à ouvrir de nouveaux débats, ce qui d'ailleurs sera- peutêtre inévitable. Quant à la Grèce, le maintien de son indépendance peut être considéré comme l'un des intérêts vitaux de la Grande-Bre tagne. Mais le meilleur moyen de sauvegarder cette indépendance n'est peut-être pas d'inviter publiquement le gouvernement d'Athenes à se joindre-au projet de coalition, mais de prendre les mesures militaires et navales les plus efficaces. Réunion du comité de la défense impériale Les consultations les plus importantes de la journée ont eu lieu au cours "de la réunion du comité de la défense impériale à laquelle assistaient tous les chefs d'état-major des services de l'armée, de l'aviation et de l'amirauté. Il est évident que ce comité n'a pas seulement examiné les rapports des experts sur la situation en Albanie, mais ceux qui ont été envoyés de Berlin sur les nouveaux mouvements de troupes qui se dirigent vers la frontière polonaise, ainsi que sur ceux qui révèlent le degré de l'activité militaire espagnole en face de Gibraltar. Gérard Boùtelleau» (Suite page 3, colonnes 3, 4, 5 et 6)...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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