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Le Figaro, 10 août 1870

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Le Figaro
10 août 1870


Extrait du journal

Une lettre particulière nous annonce que l'ordre a été donné d'évacuer tous les malades transportables qui se trouvent dans les hôpitaux militaires de Metz, Nancy, Strasbourg, Verdun, Thionville, Montmédy, Toul, etc. Ces malades seraient envoyés aux hô pitaux militaires de Paris. Un des régiments les plus oubliés est le 25" de ligne; il n'a pas fait campagne de puis le siège d'Anvers, et n'a eu sa part de gloire ni au Mexique, ni en Afrique, ni en Italie, où il est resté huit ans, il est vrai, mais à Rome, faisant partie du corps d'occupation et- sans avoir eu une seule fois l'occasion de voir le feu ennemi. Aussi demande-t-il à partir à tout prix. Le 25» de ligne appartient au 6e corps, maréchal Canrobert, et il est commandé par le colonel Gîbou, ancien chef de ba taillon de turcos, un soldat dont on disait en Afrique : « Brave comme Gibou I » Lui refusera-t-on de conduire son régiment à la rencontre des Prussiens?...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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