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Le Figaro, 10 juillet 1888

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Le Figaro
10 juillet 1888


Extrait du journal

Eh bien I oui, je l'avoue, je rêve souvent de l'être. Cela me prend aux environs des dates de termes, soit au temps où la société se divise nettement en quatre classes, les propriétaires, les locataires, les vagabonds et les (chapeau bas !) concierges ; car toutes les autres classifications sociales sont fictives : celle-là seule est vraie. Mais c'est surtout vers le terme de juillet que mon rêve me rend malade. Ah 1 être concierge ! ne pas l'être ! To be or not ! Le secret du bonheur est là au dix-neuvième siècle, cent ans - moins un après la Prise de la Bastille. Le 14 juillet donc, anniversaire de cette Prise, mon métier de vagabond m'ennuie, et Caliban rêve d'être concierge....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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