Extrait du journal

gage-t-il, et un instant de gentillesse ne vaut-il pas une heure d'épais triomphe en dialectique ? C'est encore la joie d'avoir pris beau coup de peine pour se trouver exact à un rendez-vous et, si l'on en a la force divine, de sourire à l'arrivée de celle que l'on attend depuis trente minutes (ah ! au maximum, car il ne faut pour tant pas mourir...) C'est aussi l'enivre ment délicat de' consentir qu'un - sot vous démontre combien il est beau, brave et généreux, combien il a d'es prit, et plus que vous, de génie mêine, dont vous n'approchez pas. Etc... « Le marquis de La Trousse, conte Mme de Motteville en ses Mémoires, était si civil que même quand il se bat tait en duel, ce qui lui arrivait souvent, il faisait des compliments à celui con tre qui il avait affaire. Lorsqu'il don nait de bons coups d'épée, il disait à son-ennemi qu'il en était fâché : et par mi ces douceurs, il infligeait la mort hardiment. » Voilà la politesse. Au contraire, la courtoisie consisterait à encaisser les coups d'épée en disant : « Ah ! mon sieur, la belle escrime ! » La. perfection serait d'encaisser d'a bord ave^-courtoisie, pour rendre eh* suite.bieâ- poliment — mais définitive ment. Comme le marquis de La Trous se enfin. Marcel Boulenger....