Extrait du journal

Qu'il ait fait allusion aux problèmes qui sont à l'ordre du jour garantie donnée à la Pologne et à la Roumanie, traité anglo-turc, négociations avec Moscou qu'il ait parlé de l'Allemagne et de la position de l'Angleterre à son endroit qu'il ait insisté une fois de plus sur là concordance des points de yûè britannique et français, face aux questions qui troublent l'Europe –-tout ce qu'a dit le secrétaire d'Etat au Foreign Office fait ressortir la sagesse, la force, et l'on peut même dire la pureté de la politique que la Grande-Bretagne et la France sont résolues à poursuivre, là main dans la main. Si l'on rapproche, en effet, les déclarations que lord Halifax a faites avant-hier du discours que le président Daladier a prononcé dimanche devant le comité du parti radical, on ne peut qu'etre frappé par l'exacte -similitude des thèses anglaise et' française. Lord Halifax a défini ce que l'Angleterre était décidée à ne plus accepter parce qu'il n'y a pas d'existence européenne possible dans le mépris constant des accords internationaux et, qui plus est, dans la violation des frontières et de l'indépendance des faibles par, les forts. En revanche, il a indiqué ce que la Grande-Bretagne était toujours prêté à envisager pour concourir, entre les peuples, à des conditions de, vie ineilleures. M. Daladier avait établi les mêmes distinctions. « Nous disons non à ceci nous disons oui à cela », s'était écrié le chef du gouvernement français. Entre ces « non et ces « oui francobritanniques, passe la ligne de démarcation entre la violence et la diplomatie, entre la démagogie et là raison bref, entre la guerre et la paix. Il ne fait aucun doute d'ailleurs que si tous les peuples d'Europe pouvaient se prononcer par, un plébiscite libre, pour ou contre la position franco-britannique, la quasiunanimité des gens Ja consacrerait avec faveur....