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Le Figaro, 10 mai 1857

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Le Figaro
10 mai 1857


Extrait du journal

Dans la mort subite qui n'est pas précédée de maladie, les choses se passent à peu près de même. Les uns expirent dans l'accomplissement des actions ordinaires de la vie, d'autres avec une phrase inachevée sur les lèvres, d'autres au milieu d'un sommeil paisible. Beaucoup meurent sans émettre un son, beaucoup avec un simple soupir, beaucoup avec un spasme et un gémissement. Dans d'autres cas, il y a deux ou trois minutes de lutte et de souffrance, et selon qu'il s'écoule plus de temps entre le commencement et la fin de la crise, il peut y avoir lieu aux douleurs ordinaires de la maladie. Mais, en somme, il ne saurait y avoir de mort moins redoutable en elle-même que -celle qui arrive au milieu de la vie : quand il n'y a, entre la santé et la tombe, que quelques battements du pouls, que quelques soulèvements de la poitrine, il importe peu, sans doute, que ce soient des convulsions de douleur, des tressaillements de joie, ou les mouvements machinaux d'un corps dans lequel la sensibilité est éteinte. L'idée-que la souffrance de la mort est le plus haut degré...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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