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Le Figaro, 10 octobre 1934

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Le Figaro
10 octobre 1934


Extrait du journal

Le roi Alexandre était un trop grand soldat pour de mander des pleurs le jour où il tomberait au service de sa patrie. Il avait dans l'âme trop de noblesse pour se plaindre d'être accueilli par la mort au moment même où il viendrait nous ap porter, après tant de témoignages héroï ques, une preuve nouvelle et solennelle de la confiance qui unit le peuple yougoslave au peuple français. Il s'était donné avec trop de foi, de bravoure et de maîtrise politique à construire l'avenir de sa nation pour craindre qu'après ,lui cet avenir ces sât de tenir ses promesses. Mais nous, nous devons pleurer sur nous-mêmes : sur la perte d'un allié vail lant et fidèle entre tous, sur l'atroce cou leur de sang que la tuerie de Marseille donne à notre renom d'hospitalité, sur la négligence sinistre qui a laissé leurs chan ces aux massacreurs, dans les conditions les plus faciles à prévoir... On trouvera des excuses et des explications. On en trouve toujours. Il sera difficile, du moins, de nous faire admettre comme normal que des étrangers- inconnus, porteurs d'armes...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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