Extrait du journal

Rome, 9 octobre. — Le comte-Ciano a remis, aujourd'hui, à lord Perth, ambassadeur de GrandeBretagne, et à M. Blondel, chargé d'affaires de France, la réponse italienne à la note francobritannique concernant les affaires d'Espagne. Voici le texte de ce document : Le ministère royal des affaires étrangères a l'honneur de se référer à une note verbale de l'ambassade de France n° 295 en date du 2 de ce mois. 2° Le gouvernement fasciste prend volontiers acte des assurances données par le gouvernement français rela tivement à l'indépendance politique de l'Espagne. En ce qui le concerne, il n'a pas besoin de rappeler les assu rances données même d'une manière solennelle à maintes reprises au sujet de l'indépendance politique et par conséquent de l'intégrité territoriale de l'Espagne métro politaine, insulaire et coloniale; 3° Le gouvernement fasciste partage pleinement l'avis du gouvernement français que les luttes intérieures de l'Espagne cessent d'être une cause de suspicion et de friction entre les autres nations et que la situation évolue de manière que des progrès puissent être réalisés éga lement en d'autres domaines en vue d'une détente géné rale. Il est prêt, avec toute la meilleure volonté, possible, à examiner, comme il l'a toujours fait dans le passé, tous les moyens qui seront considérés comme étant de nature à rendre efficace la politique de non-intervention; 4° Le gouvernement français donne une importance particulière, parmi les éléments de cette politique, à la question des volontaires et à leur retrait. Toutefois pour préciser les positions politiques de chacun et les responsabilités qui en dérivent et non pour des motifs intempestifs de polémique, il est op portun de rappeler que c'est précisément l'Italie qui, avec l'Allemagne, a été la première à demander avec...