Extrait du journal

son rigorisme autoritaire, sans ^ concession ni flatterie, et les dures et sèches paroles dont il fouaille son auditoire. Il fait d'ailleurs école, lui aussi, et maints éphébes, qui rêvent évi demment de hautes destinées, lui emprun tent, au petit bonheur, ce ton de commère exaspérée qui récrimine, tance et morigène, cette dialectique amère et paradoxale, et ce mouvement saccadé des bras qui, régulière ment, automatiquement, accompagne comme d'un coup de couperet chaque phrase... Ainsi, ces congrès ne sont pas ce que l'on 'pense communément. Conservatoires de la ! parole socialiste, l'admiration des disciples y est digne de l'éloquence des « maîtres », et l'on y entend tout de même de beaux discours. Mais il y faut venir sans prévention ni dégoût, et ne pas redouter l'acre senteur d'une foule entassée, ni l'assourdissant vacarme de deux où trois cents gaillards aux poumons solides et qui vocifèrent tous ensemble. • Stéphane....