Extrait du journal

Laval. L'ancien ministre du travail renonce à constituer le cabinet, après avoir eu le mérite de ne point trahir son ancien président du conseil, poursuivi par la meute de la rue de Valois. Cette crise, qui se prolonge et qui chaque jour change de prétexte, elle n'est, en effet, répétons-le, qu'un phénomène trop fréquent un accès de haine contre un homme, dont la valeur gêne la médiocratie parlementaire. Et qui mène contre lui le combat ? Qui jure de le réduire âu,$iksnce ^aar tous les moyens ? Le parti qui a abattu les meilleurs serviteurs du pays. Nous l'avons' dit dès le premier jour laïcité, réconciliation, affaire Oustric, purs prétextes. On l'avoue à présent. Et le groupe radical prend à partie nommément l'homme coupable d'avoir été au pouvoir le chef de la majorité et de s'en souvenir après sa chute. Quel manquement aux traditions. Il est tel que les conjurés 1 de Grenoble à la Chambre se déclarent prêts à soutenir un gouvernement dont nul radical même ne ferait partie à cette seule condition M. Tardieu en sera écarté. Et, contre celui-ci, les couloirs sont soulevés, les collaborateurs éventuels de M. Laval inquiétés, des défections se produisent. Comme le constate excellemment un ordre du jour de l'Action démocratique et sociale « II n'a été répondu aux offres de conciliation et d'entente entre tous les républicains que par des exclusives et par une campagne de calomnies personnelles. »...