Extrait du journal

C'était vers mil huit cent soixante... Depuis, dans les plus beaux quartiers Leur vogue fut toujours croissante. Ils vivaient en calmes rentiers. Un édit veut qu'on les transplante ; Et, d'effroi, leur cime tremblante Craint la hache aux efforts brutaux<.. La grand'ville, en bontés prodigue, Devrait bien fonder une ligue Protectrice des végétaux. m si ' & Quand le citadin ne circule Que parmi des gens bousculés, Il est en tout cas ridicule De dire aux arbres ; — Circulez Et sur la charrette fatale Dès que, meurtris, on les installe, Même avec des soins infinis, Le cœur du hêtre se soulève ; Le bouleau pleure à pleine sève, Et l'on murmure dans les nids. 2858 ® ... ;v« Contre cette rage assassine Personne ne les protégea ,Froidement on redéracine : L'arbre déraciné déjà. Mettons (car l'intrigue se corse) Le doigt entre l'arbre et I'écorce ; Sur leurs malheurs apitoyés Sachons, en des luttes prochaines, Poursuivre les briseurs de chênes Et porter secours aux noyers !' Hugues Delorme. EN DEUXIEME PAGE : Trois pièces de M. Manuel de Falla à l'Opéra-Comique Feuilleton musical Par P—B. OHeuSI...