Extrait du journal

(Patrons et ouvriers. Voici, pris sur lè vif, un exemple de l'esprit de conciliation et de l'équité qu'ap portent les ouvriers dans leurs rapports avec leurs patrons. On verra combien il peut être aisé, avec des dispositions pa reilles, de résoudre les conflits si fré quents entre le capital et le travail. C'est dans l'industrie de la cordonnerie que notre exemple sera choisi, il y règne,' en effet, depuis quelque temps, une assez vive .agitation qui pourrait bien se tra duire par une grève. Dans certaines maisons, les ouvriers avaient demandé une augmentation des prix de façon en prenant pour base les tarifs des maisons où ils étaient le plus élevés. Les patrons visés avaient répondu que, 11e pouvant pas augmenter les prix de vente à la clientèle, il leur était im possible de grossir leurs prix de façon dans la mesure exigée par les ouvriers. Toutefois ils ne refusaient pas de se mettre au niveau des maisons où les tarifs étaient le plus élevés. Que pouvait-il y avoir de plus raison nable qu'une telle proposition? Les ou-, vriers ne l'ont cependant pas acceptée, et ils ont exigé des tarifs supérieurs de 50 centimes environ aux plus élevés. Ce qui n'empêche pas que si les patrons, impuissants à satisfaire de telles exi gences, en arrivent à proclamer le lockout, c'est encore eux qui auront tort, n'en doutez pas, et que la presse socialiste accablera de toutes les malédictions!......