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Le Figaro, 13 avril 1901

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Le Figaro
13 avril 1901


Extrait du journal

CHEZ LES MINEURS Le Congrès national des mineurs, as semblé à Lens, a pris hier différentes résolutions incompatibles avec la grève générale que quelques mystiques et quelques fous auraient voulu -lui voir décréter. Après avoir confirmé ses votes sur la journée de huit heures, le mini mum de salaire et la création.de prud' hommes mineurs, il a déclaré que la retraite du mineur devait être de deux francs par jour, et que l'alimentation de la Caisse de retraites devait être à la charge des Compagnies. • Il ne s'agit, bien entendu, que d'un avis à émettre, dont il pourra être tenu compte, lorsque viendra en discussion le projet de loi sur les caisses de re traites ouvrières, qui est, on s'en sou vient, la troisième et ' dernière partie du programme ministériel exposé par M. le président du Conseil dans son discours de Toulouse. La Chambre s'occupera vraisemblable ment, pendant la session d'été, de cette loi qui n'estpas une petite affaire, puis qu'elle peut engager les finances du pays jusqu'à concurrence d'une somme annuelle de 392,000,000 de francs. On peut mesurer à ce chiffre fantastique les problèmes qu'elle soulève, les difficultés qu'elle suscite, et. par conséquent, com bien sa discussion sera pénible et achar née. Il est naturel que le congrès des mineurs s'en préoccupe et s'y prépare. Il serait prématuré de discuter avec lui la quotité de la retraite qui paraît un peu élevée. Les économistes ne croient pas qu'on puisse tabler sur une somme de 730 francs par an pour les retraites ouvrières, car, cette somme représente beaucoup plus que la moyenne du coût delà vie-individuelle. De même encore, l'opinion que lés'Compagnies doivent être seules chargées du Service des re traites . est discutable. Elle soulève des questions de propriété et de liberté des...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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