Extrait du journal

Les maisons sont bâties en flanc do coteau. Au premier plan, des ém:utiers, des ruines qu;its viennent d'accumuler. L'incendie au second plan sur le coteau à- travers les vignes, les pilleurs emportant leur butin une chaise, une horloge, un matelas. Des vignerons, sou cieux encore de leur récolte, s'opposent aupillage et des rixes s'engagent entre émeutiers; mais .personne ne tente d'éteindre l'incendie. Si des femmes se lamentent au bord de la route rappelant les charités de la famille Bissinger, d'aur très hurlent leur joie de cette vengeance dès vignerons, secouées d'un rire nerveux, félicitent les fils qui accomplissent leur vengeance. C'est le grand soir, vraiment, roùge de l'incendié. Mais pas de sang. Les cavaliers demeurent le sabre au fourréau.A peine .quelques rixes entre pillards se disputant leur bij-tin. Toutefois.la. bande s'oppose" mêmeà ce,que des témoins parviennent jusqu'au centre de la ville. L'ivresse gagne ces paysans rouges du soleil et de colère, terribles dans leurs rudes vêtements de toile et de velours que la craie a uniformément jaunis. L'un de.nos confrères, heureux voyageur d'une automobile, revient sous les pierres et les menaces. Lorsque l'infanterie vient renforcer les cavaliers impuissants,une bombe éclate un cheval est tué, son cavaliern'est pas. contusionné heureusement. La nouvelle arrive à l'heure où nous tentons de voir du sommet qui domine la ville le panorama de la vallée. Aux flammes des incendies, des lueurs montent de Mareuil à Hautvillers.' Le vendangeoir de la maison Moët et Chandon est en flammes. A la rumeur des troupes, nouvelles dans la ville qui prennent position ou partent dans les villages s'oppose ce silence de la campagne délimitée de village en village par l'incendie. Il .devient presque impossible d'avoir des renseignements .précis. Il est impossible de savoir encore ce que sera la nuit. Le. Tribunal correctionnel jugé les flagrants délits de laprès-miai. En inème temps sur les....