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Le Figaro, 13 novembre 1888

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Le Figaro
13 novembre 1888


Extrait du journal

Gré nom de Dieu I P... moi la paix à la fin ! Et vive le Théâtre Libre I Plus de censure ! Plus d'entraves d'aucune sorte I Plus de bienséance, plus de pudeur,plus rien du tout 1 Disons tout, montrons tout; empilons au théâtre toutes les saletés ; vautrons-nous dans toutes les boues ! A moi tous les souteneurs, à moi les pires débauchés! Amoi les mineures des fortifications, à moi les femelles d'un poisson fameux ; à moi Saint-Lazare, le dispensaire de la préfecture de police et le musée Dupuytren ; à moi vierges des maisons hospitalières ; à moi vices honteux des prisons ; à moi toutes les ignominies, tous les vomissements ; car je me sens én verve pour .écrire une pièce pour M. Antoine et sa société ! Peut-être n'aurai-je pas le talent voulu pour glisser quelques scènes remarquables dans la boîte au:ç ordures, mais, pour la grossièreté du langage et la crudité des situations,je ne craindrai pas la concurrence....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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