Extrait du journal

UNE PERFIDIE DANGEREUSE Les défenseurs des congrégations ont une tactique bien-simple à suivre : con fondre autant que possible les réguliers avec les séculiers, les congréganistes avec le clergé. Et l'aveuglement professionnel de l'extrême gauche parait devoir les aider dans cette besogne. Un des mem bres socialistes de cette extrême gauche a cru expédient de réclamer, comme pré face à la loi sur le droit d'association, un débat sur la lettre récente de S. S. Léon XIII. La droite ne pouvait demander mieux. Je parlais l'autre jour des conseils des vieillards, semblables aux soleils d'hiver qui éclairent sans échauffer. Des discus sions comme celle qui va s'engager ir ritent sans éclairer. Elles ne peuvent aboutir qu'à ces paroles violentes qui satisfont les esprits inférieurs et leur donnent l'illusion de l'action. Il faudrait, cependant, que les socialis tes se missent bien dans la tête ceci : Le clergé français, le clergé paroissial, tel qu'il est constitué aujourd'hui, est en ce pays une grande force morale, la plus grande force morale, je dirai même, sans crainte d'exagérer, la seule force morale. Le curé de campagne est, autant et plus que n'importe quel socialiste, fils du peu ple. Son père manie la fourche et piétine dans le purin,' et lui, à peine dégrossi, illuminé cependant par les lueurs intel lectuelles qui viennent des classiques et qui se marient aux clartés théologiques, lui,:ii est, avec l'instituteur, la seule bar...