Extrait du journal

Quelques critiques m'ont été faites, auxquelles l'on peut bien penser que je brûle de répondre* mais cela m'entraî' nerail bien loin. Une' seule m"a été au coeur, c'est celle par laquelle on me reproche d'avoir fait mourir cette pauvre Sygne dans l'impénitence finale. Mais non, telle n'était pas mon intention. Si, presque morte, humiliée dans le plus profond de ses sentiments de femme, nous la voyons comme inanimée au moment où Turelure lui suggère de faire venir le prêtre qui lui imposerait un pardon explicite, ce n'est pas qu'elle refuse, c'est simplement qu'elle n'a plus de force. Elle a donné sa vie, c'est assez. Mais Turelure, qui est tout de même un homme de sa bannière et l'être vivant qui en somme la comprend le mieux,est là, à la fois triomphant et scandalisé, pour lui rappeler 1 antique devoir de sa lignée, le mot qui la suscite, cette prestation totale de l'homme à son suzerain ; - ouvrier de son martyre et de ses mérites, il devient l'instrument do son sàlut. Et.quand il profère l'antique appel de sa race : Coufontaine, adsum, vie voici, elle ressuscite, elle frémit, elle essaye encore de se lever, elle tend la main a Dieu, dans ce geste héraldique qui résume toute sa race, dans un grand élan passionné d'adhésion totale et sans réserve à la volonté divine qui la sauve....