Extrait du journal
peau, boas, manchons pour l'hiver, ombrelles d'une elegance, d'un gout et d'une légèreté incomparables pour l'été. Mais, il est utile de le repeter, il ne faut pas confondre leurs ma gasins avec les maisons de confection. Ils sont avant tout et surtout couturiers, et couturiers de premier ordre. Leurs modelés sont a eux, bien personnels et font autorité. Ils préparent d'ailleurs en ce moment un Album de grand luxe, dont là grève des imprimeurs a un peu retardé l'apparition, màis qui, malgré tout, sera terminé dans une quinzaine. On peut, dés à présent, le leur de mander. On fera même bien de prendre rang tout de suite, car, bien qu'on ne l'ait pas en core annoncé, ils ont déjà reçu de nombreuses demandes. Cet Album, vrai bijou de dessin, de'coloris,-sort tout à fait de l'ordinaire. Ce n'est point une bahale série de costumes et de toilettes ajustés sur' des femmes à figure souriante et hébétée, comme'des mannequins. C'est une galerie des plus jolies femmes de ' Paris, de celles qu'on rencontre au Bois, au Concours hippique, au Salon, aux courses, aux premières, croquées par un jeune artiste de talent et d'avenir. Et c'est cette pléiade féminine qui est chargée de présenter les créations de MM. Aine-Montaillé, père et fils. 1 C'est une idée nouvelle, originale et qui, croyons-nous, est appelée à un gros succès. Mais, nous l'avons dit, M. Aine-Montaillé fils a apporté à son père toute l'audace de la jeunesse, cette audace qui fait la réussite. N'est-ce point du reste aussi de l'audace que de rompre en visière avec la légende des prix exagérés, si soigneusement conservée par un certain nombre de couturiers à tapage, et de dire aux Parisiennes : « Ces toilettes qu'on vous fait, payer ailleurs des sommes ridicules, nous pouvons vous les offrir aussi riches, aussi réussies, aussi luxueuses pour trois cent cin quante francs ?» Et pourtant c'est ce que font MM. Ainé-Montaillé qui tiennent, non pas à « faire un coup », c'est-à-dire à prendre le plus d'argent possible à une cliente, quitte à l'a voir ne plus revenir, mais au contraire à satisfaire leur clientèle, à la rendre fidèle, à gagner son estime. C'est peut-être le genre ancien, rococo, mais c'est le genre, honnête patriarcal, qui, depuis bientôt cinquante ans, s'est conservé de père à fils, de grand-père à petit-fils, depuis M. Adolphe Aine, et dont on, entend ne se départir à aucun prix. .'Mais- nous voilà loin de notre point de dé port. Il est vrai que cela nous a permis de rendre justice à une maison honnête et d'annpneer à nos lectrices .une nouvelle .qui, cer-. tiinement, leur fera plaisir: l'apparition d'un Album comme; elles n'en ont pas encore eu. C. Duhamel....
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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