Extrait du journal

LE MESSAGE du Président de la République Français, Au soir de ce grand jour de fête nationale, c'est à vous tous que je m'adresse : A vous qui habitez nos montagnes ou vivez dans nos plaines, k vous, riverains de nos mers, au nord, à l'occident et au midi ; A vous qui. veillez aux frontières et qui êtes comme 1>. bouclier de la Nation ; A vous aussi, concitoyens d'au-delà des océans, rassemblés dans nos îles ou répandus à travers les continents où vous incarnez la force et le génie civilisateur de notre peuple ; A vous encore, compatriotes qui résidez sur la terre étrangère ou qui voguez, isolés, sur les flots ou dans les airs, et à qui notre sou venir porte, avec le témoignage de notre affection fraternelle, la recon naissance de la communauté nationale que vous servez de tout votre cœur ; A vous enfin, fidèles habitants de l'Empire, dont le labeur et la valeur apportent une précieuse contribution à la prospérité et à la sécurité communes et qui nous êtes attachés par une mutuelle con fiance et par le, désir de collaborer dans la paix au plus grand bien des hommes. Français, Il y a cent cinquante ans, nos ancêtres nous ont conquis la liberté et l'égalité des droits dans la liberté. Au premier anniversaire de la prise de la — *■■*—" Champ-de-Mars qui s'étend sous nos vp.uv.-mi» »•»«, par un libre serment, ^iciiicue umon sous les plis du drapeau tricolore qui en cst< le "symbole, et proclamé leur inébranlable résolution de défen dre, avec les droits de l'homme et du citoyen, l'indépendance et l'inté grité de la nation une et indivisible. L'Assemblée Constituante avait offert la paix au monde. Le jour vint pourtant, où ces droits et cette indépendance furent menacés. De leur fière réponse la « Marseillaise » nous a perpétué d'âge en âge le souvenir. Elle continue à entretenir parmi nous la flamme ardente qui les animait. Env cet anniversaire mémorable, associons nos esprits à ceux de nos ancëtres. vHéritiers de leurs vertus civiques, rappelons le serment fédératif du 14 juillet 1790. Puisse cette grande évocation nous donner la ferme volonté de défendre la patrie de toutes nos forces, de maintenir et de transmettre à nos enfants la liberté et l'égalité, droits intangibles de l'homme et du citoyen, de demeurer enfin étroitement et fraternellement unis dans la grande communauté française libre, généreuse el forte. Habitants de rEm)pîre, Les grands souvenirs que je viens d'évoquer ne sauraient vous de meurer étrangers. C'est à l'humanitc tout entière que la Révolution française destina son message. Ce fut la Convention Nationale qui, en 1794, abolit l'esclavage. Invariablement attachée aux principes de 1789, la France recon naît à tous les hommes, sans distinction de naissance, de couleur ou de religion, le droit d'accéder à la liberté et à l'égalité ; elle les invite & s'en montrer dignes par le travail et l'épargne, l'ordre et la discipline, l'instruction et la sagesse, en leur offrant son aide et ses conseils. Unissons-nous en ce jour pour souhaiter un heureux avenir à tons les hommes de bonne volonté. EN PAGE 4 t . LE DISCOURS DE M. DALADIER ET NOS REPORTAGES...