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Le Figaro, 15 juin 1875

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Le Figaro
15 juin 1875


Extrait du journal

On nous soumet une idée juste et in génieuse au sujet des rubans d'ordres étrangers, qui sont parfois l'occasion de méprises fâcheuses. On sait que, la plupart du temps, pour peu qu'une de ces décorations rênférme au rouge, on exagère cette couleur en reléguant les autres dans un liséré im perceptible, de manière à obtenir le plus possible l'aspect de la Légion d'honneur. Les marchands de rubans eux-mêmes poussent leurs clients dans cette voie, et ils en sont si bien arrivés à flatter leur vanité, qu'il est à peu prés impossi ble de se procurer chez eux des Ordres ayant la disposition de couleur régle mentaire. Il y aurait un moyen d'éviter cet abus. Les rubans d'ordres, quels qu'ils fus^ sent, devraient être soumis au contrôle de la Chancellerie, et n'être mis en venté qu'avec son autorisation. C'est un décoré du Medjidié qui me demande l'insertion du présent écho....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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