Extrait du journal

GRAINS DE BON SENS Ma seconde observation sur 1e duel se rapporte à une circonstance qui se pré sente assez fréquemment — et sur la quelle les hommes expérimentés ne sont pas toujours d'accord. Un des deux adversaires est fatigué, essoufflé, hors d'haleine. — Ses témoins s'interposent, demandent aux témoins de l'adversaire une suspension de com bat et quelques instants de repos pour leur ami. En général on accorde cette suspen sion-r-déjà, du reste, fût-elle réfusée, elle a eu lieu à un certain point — par le temps nécessaire pour la demander et la refuser. Il est à peu près impossible que cette suspension ce soit pas accordée, si la de mande, à tort, est communiquée à celui des combattants qui n'éprouve pas ce be soin de repos. — Ces questions ne doi vent être traitées qu'entre les témoins. Eh bien! c'est une injustice et une inégalité incontestables. Deux adversaires sont en présence — l'épée à la main —• avec des avantages et des désavantages différents. L'un est un peu on beaucoup plus grand que l'autre ; il peut, sans marcher, se^açprocber ou s'éloigner; de son ad...