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Le Figaro, 16 février 1887

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Le Figaro
16 février 1887


Extrait du journal

Ah ! écoutez, nous avions besoin de celte bouffonnerie. On ne voyait plus que visages contractés, fronts sombres et regards tristes. Le bruit de chars qui roulent vers le Rhin nous bourdonnait trop dans les oreilles. On faisait déjà des provisions de jambons, et, aux Halles, le prix de la pomme de terre montait. Il était vraiment temps d'agir. Or, ce rôle incombait au ministre du commerce, car il est là pour rassurer les travailleurs. On sait qu'en France les travailleurs ne travaillent qu'en chantant. Quand on ne chante plus on ne travaille plus, et Lockroy, de sa fenêtre, n'entendait pas de chansons....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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