Extrait du journal
Une réunion de bijoux, par • le fait .qu'une seule et. même créature les a portés, qu ils se sont adaptés à elle, qu'ils ont participé a ses émotions et à son luxe, possède une espèce de personnalité, est entourée vraiment-d'une at mosphère particulière. C'est une . dépouille magnifique de femme, et qui conserve encore, tant qu'elle est rassemblée, le caractère et l'émanation de cette femme. Celle-ci pourra tout nous cacher, son âge, ses aventures, son nom, sa condition sociale, mais elle ne nous càchera pas sa race. Elle ne parviendra pas à.dissimuler les sources profondes de son goût, les causes subtiles et, inconscientes qui lui ont fait choisir .tel joyau, préférer telle monture, ou ce mélange chatoyant d'or et de couleurs brusques, ou ces parures qui ont des aspects de vitrail. , Regardons la collection exposée aujourd'hui chez Falize, et, ne doutons pas davantage : Cette dame est fille de l'Orient, et, tout de suite, il nous plaît d'imaginer que c'est la grande secousse ■ actuelle qui a soulevé ces perles, ces émeraudes clrces rubis et les a ar rachés de leurs coffres ciselés. Je crois que c'est la version romanesque et pathétique qui, cette fois, est la vérité. »-••'Pourquoi les strophes des Orientales nous reviennent-elles à l'esprit devant- ces fou gueuses pierreries ? Si je n'étais captive, J'aimerais ce pays ' Et cette mer plaintive Et ces champs de maïs... Smyrne est une princesse Avec son beau chapel ; L'heureux printemps sans cesse Répond à son* appel. Et comme un riant groupe De fleurs dans une coupe, Dans ses mers se découpe 1 • Plus d'un frais archipel. ■' Oui, c'est encore une Orientale, mais une Orientale moderne et digne de nous faire ré fléchir, cette aventure qui fait sortir un trésor incalculable de joyaux de quelque palais loin tain et le disperse sur notre Paris, — sur ce Paris qui vient de se passionner pour les grandes batailles des'plaines de Ma'cédoine et...
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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