Extrait du journal

Paris est certainement malade. Il est atteint de cette maladie dont les crises se manifestent chez lui avec plus ou moins de gravité, après chaque révolution. Le difficile est de trouver le remède qui agit le plus efficacement sur son état. Sont-ce les émollients, est-ce l'emploi des effets violents? On ne sait jamais bien exacte ment. Tantôt ceux-ci ne sont pas néces saires, tantôt ceux-là sont absolument im puissants. Le tempérament de Paris est si bizarre ! Mais Paris est—voilà le fait — en proie depuis quinze jours à une de ces crises qui le mettent presque toujours à deux doigts dè là tombe et produisent dans tous les cas de longues convalescences. Le pis, dans la circonstance présente, c'est que, pendant six mois, Paris a été entre les mains d'empiriques et de char latans qui l'ont surmené. Son état s'en est aggravé d'autant plus. Les ménagements ont paru nécessaires et, pour un temps, on l'a confié au docteur Patience. Seulement, le malade a tout l'air de se moquer de son nouveau docteur et de re gretter les empiriques qui l'ont réduit où il est....