Extrait du journal

- Que nous avons été inquiets, l'automne dernier ! Au fond de notre Norvège, nous ne recevions aucune nouvelle de France, et les dépêches allemandes se succédaient. Pour ne pas les connaître trop tôt, nous hésitions à sortir dans la journée. Le soir, ma femme et moi, nous nous regardions sans nous parler. Nous' étions oppressés, étouffés. La nuit descendait sur notre tristesse comme si, déjà, votre soleil ne brillait plus- Les Allemands annonçaient : « Noue allons diviser Paris en dix secteurs et nous dirons aux Français : - Vous soumettez-vous à notre force invincible, vous rendez-vous ? - Non. Alors nous brûlons un quartier. El maintenant, demandez-vous la paix? - Non. Alors nous faisons'sauter Noire-Darne. -Et maintenant p - Pas encore ? Alors, nous démolissons le Louvre. Et maintenant??*.» Ils découpaient ainsi Paris en dix morceaux. Vous, vous les attendiez sur la-Marne... Et me voici de- nouveau parmi vous, à Paris, que je vois si clair, si fier, si noble, si fort. Je suis heureux!...