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Le Figaro, 17 juillet 1885

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Le Figaro
17 juillet 1885


Extrait du journal

On s'est étonné d'entendre une protestation aussi nette et aussi généreuse sortir de la bouche du plus farouche des vivisecleurs. Je crois, tout au contraire, qu'il faut féliciter M. Paul BeTt et l'encourager dans cette voie. Si le sentiment qui l'a porté à s'indigner contre les tortures infligées aux guillotinés pouvait le pousser à épargner les chiens, mon âme serait au comble de la joie et je voterais à M. Paul Bert des palmes académiques d'une couleur inédite et spécialement réservée à lui, mais je doute de la sincérité de cet excellent universitaire. Il a protesté contre la vivisection des suppliciés, parce que c'est une concurrence à la vivisection personnelle. Il veut être le seul charcutier breveté s. g. d. g. de la République française et il n'accepte pas les autres tourmenteurs. Et puis, M. Paul Bert établit une différence entre les chiens et les hommes. Un chien vivant vaut moins pour lui qu'une tête de décapité....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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