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Le Figaro, 17 mars 1867

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Le Figaro
17 mars 1867


Extrait du journal

Trois mois s'écoulèrent ainsi. Madame Agathe était tombée dans une tristesse mor telle; L'abandon de Serverette avait fait à son cœur d« cruelles meurtrissures. Peu à peu, la paralysie engour dissait ses jambes j puis ses bras. Son corps était devenu insensible. Seuls, le cerveau et le cœur restaient intacts. L'âme vibrait encore sous son enveloppe inerte ; mais on pou vait prévoir un malheur prochain,- car dans sa marche rapide, le mal devait, à une heure donnée, envahir les centres de l'intelligence et des sensations. Elle ne quittait plus sa chambre., Le matin on la retirait de son (lit peur l'asseoir dans un fauteuil à roulettes qiïi docile à ses désirs, sous la main d'un valet, là transportant là: où elle voulait aller. Du resté," elle était résignée. Jamais on ne l'en tendit parler de Serverette, et l'abbé Peretty qui avait avec elle de fréquents entretiens, disait que c'était une sainte. Quant à Chavanet, plus que jamais fidèle à son rôle, il avait redoublé de soins et dé tendresse pour sa femme. (1) Reproduction interdite, à moins d'un traité avec M So ciété des gens de lettres....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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