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Le Figaro, 17 mai 1896

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Le Figaro
17 mai 1896


Extrait du journal

Tout "petit instantané, cueilli sans être cherché : • Un de nos amis, entrant hier soir au café des Variétés, y rencontre, pendant un entr'acte de VOEU crevé, M. Léon Bourgeois, tout seul, assis à une table, et redevenu l'homme aimable qu'il est quand il n'est pas entouré de ses mi nistres. Notre ami s'assied à sa table, et c'est la concentration d'un bock progressiste avec un grog radical. Toute idée d'in terview était naturellement exclue- de cette conversation ■ familière. Il en faut cependant retenir ces quelques mots intéressants: — Eh bien ! monsieur le président, parlerez-vous pendant vos vacances ? M. Bourgéois sourit : — Il est si difficile de se taire ! dit-il. — Même d'ici au 28 ? Nouveau sourire : — Eh oui 1 même d'ici au 28 ! Voilà donc un discours d'annoncé avant la rentrée !...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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