Extrait du journal

» Toufe la beauté de la fille de Sion s'est enfuie; ses princes sont devenus comme des béliers sans pâturage, et se sont sau vés, sans courage et sans force, en face de l'ennemi... Tout son peuple gémit et cher che du pain; ils donnent tous leurs biens pour avoir de quoi sustenter leur vie... » .... L'ennemi m'a investie de toutes parts; il m'a environnée de fiel et de peine. Il m'a placée dans les ténèbres, comme ceux qui sont morts à tout j amais. » Il m'a clos tous les chemins avec de grosses pierres et coupé tous mes sen tiers. Je suis devenue la dérision de mon peuple, le sujet des chansons du monde entier. Il me brise les dents et me nourrit de cendres. » ..... Comment l'or s'est-il obscurci, comment les pierres du sanctuaire se sont-elles dispersées au milieu des pla ces? La langue des nourrissons s'attache à leur palais; il n'y a plus de pain pour les petits. Ceux qui vivaient voluptueuse ment meurent de faim par les rues ; ceux qui festoyaient sur les pourpres se re paissent de fumier... » Nos yeux se sont fatigués dans l'at tente d'un vain secours, en tenant nos regards attachés sar une nation qui ne pouvait nous secourir, et nos pas ont glissé en marchant dans nos rues. Nos joies sont éteintes, nos concerts devenus des lamentations. Malheur à nous, parce que nous avons failli ! »...