Extrait du journal

Ni édifices en plâtre, ni tours sidérales ; mais deux ou trois salons, où des hommes de goût, obéissant à l'initiative patriotique d'un souverain éclairé,avaient rangé méthodiquement sous les yeux du public une série de manuscrits et de portraits de Marie-Thérèse, et jusqu'aux reliques de ses somptueuses toilettes. " Ici on pouvait lire, formulées en quelques mots et tracées d'une écriture large, rapide, féconde en pâtés, diverses instructions de la grande impératrice au chancelier Kaunitz : en dix lignes, elle savait donner son avis sur le futur Conclave, dénoncer en termes frémissants les entreprises de Frédéric.II, et apprécier avec la lucidité d'un homme de guerre expérimenté les chances de la prochaine campagne. Mais elle ne dédaignait pas d'y ajouter parfois des conseils pratiques pour combattre les rhumes et les courants d'air, contre lesquels Kaunitz, vrai type de malade imaginaire, déployait autant de diplomatie. qué contre les Prussiens et les Turcs. Le tout libellé le plus souvent dans un français primitif et avec une orthographe insensée, mais_qui conservent sous leurs défectuosités "le caractère d'un. hommage sans prix à notre littérature et à nôtre langue. ....