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Le Figaro, 18 avril 1935

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Le Figaro
18 avril 1935


Extrait du journal

Genève, 17 avril. — Treize membres sur quatorze, qui représentent la cons cience du monde, ont déclaré solennel lement que l'Allemagne avait violé la loi qui régit les peuples civilisés. Treize membres sur quatorze ont approuvé l'Angleterre et l'Italie de s'être effor cées, à Londres et à Stresa, d'assurer leur sécurité qui est celle de l'Europe entière. Le Conseil a également estimé qu'il devait mettre au point certaines mesures économiques et financières de nature à empêcher de nouvelles viola tions des traités. Mais c'est là un pro blème complexe, qui ne sera pas ré solu de sitôt. Ces résultats constituent un gros succès pour la France, M. Pierre Laval a déjoué avec beaucoup d'habileté les manœuvres qui se sont produites. En maintenant fermement, son projet de résolution, il a entraîné certains hésitants et il a obtenu le vote d'un texte clair, qui condamne l'Alle magne et nous autorise à poursuivre l'œuvre de sécurité nécessaire pour assurer la paix. C'est avec raison que notre ministre des affaires étrangères a félicité le Conseil de la décision qu'il a prise. Un front solide Notre succès a été rendu possible grâce à l'appui très sûr que nous avons trouvé auprès des délégations anglaise et italienne. La solidarité, des trois puissances, qui s'était affirmée à Stre sa, a résisté à la première épreuve. En effet, des pressions très fortes se sont exercées sur les chefs des trois délé gations pour les amener à modifier leur attitude. Ils sont restés unis. Leur fermeté a eu raison des obstacles qu'on a mis sous leurs pas. Cela constitue une leçon. Que la France, l'Angleterre et l'Italie demeurent aux côtés l'une de l'autre et elles pourront maintenir la paix. Elles ne veulent écarter personne. Elles accueilleront avec joie le pécheur repenti, mais non point celui qui vou drait persévérer dans l'erreur* {.a Pologne se prononce contre le Reich La séance de ce matin a été instruc tive car elle a permis aux défenseurs de la loi internationale de se compter. Nous avions entendu hier les délégués de la France, de l'Angleterre, de l'Ita lie et de la Tchécoslovaquie, dont le vote favorable au projet de résolution...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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