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Le Figaro, 18 juillet 1893

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Le Figaro
18 juillet 1893


Extrait du journal

En raison des derniers événements du quartier Latin, le ministre de l'intérieur vient de décider que, dorénavant, à la première annonce d'une manifestation dans la rue, un commissaire de police marcherait toujours en tête des gar diens, assisté de l'officier de paix. Ce magistrat, ayant seul qualité pour faire des sommations légales, procéderait à cette rigoureuse formalité s'il le juge nécessaire. Le public, tant curieux que manifes tants, sera ainsi prévenu, et on évitera des charges inopinées et intempestives : ceux qui seront restés sur le lieu du conflit l'auront en effet bien voulu. Cette mesure a été appliquée pour la première fois a Longchamp, le jour du 14 juillet, où des commissaires de police ceints de leur écharpe se sont tenus à la tête des gardiens à la Cascade, aux tribunes et au pont de Suresnes....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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