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Le Figaro, 18 mai 1856

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Le Figaro
18 mai 1856


Extrait du journal

Ce dévot épigraphe placé au sommet de cet article comme un pieux rosaire sur une statuette informe, doit nous frapper tous de frayeur, nous les pécheurs endur cis, nous, les Pharisiens de la Babylone moderne, nous qui adorons le veau d'or et qui sacrifions aux idoles ! — Qui sait si la prochaine pêche à la baleine ne nous four nira pas un Jonas nouveau, braquant sur nous son bino cle, et menaçant Paris d'une complète extermination, pour peu qu'il persiste dans l'impénitence finale? Après avoir ainsi médité l'autre jour la Bible, je me suis endormi sur le chapitre de la contrition de Ninive , et mon esprit continua, durant mon sommeil, la pensée qui jaillissait de ma lecture... Je crus voir alors en songe, sur la place de la Bourse, un homme, un prophète, non le prophète Journet, qui prédit jadis l'Académie h Jules Janin, — non le prophète Mangin, qui prédit tous les jours la durée de ses crayons à la mine de plomb, — mais un vrai prophète, bizarre ment accoutré, sorti on ne sait d'où, sans bulletin de diligence, sans billet de chemin de fer, n'ayant pour passeport que son auréole et pour caution que sa foi. — Il étendait les bras vers la multitude, et s'écriait : — Peuple de Paris, repens-toi ! mortifie-toi! humilie-...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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Données de classification
  • mérimée
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  • paris
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  • journet
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  • jérémie
  • massillon
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  • académie française