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Le Figaro, 18 mai 1934

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Le Figaro
18 mai 1934


Extrait du journal

Une nouvelle avait couru les milieux- litté raires, et M. Lucien Descaves, notamment, s'en était fait l'écho : le buste de Chateaubriand allait être inauguré à Rome demain samedi. L'exceptionnel intérêt intellectuel et moral d'une telle manifestation sollicite, on le con çoit, l'attention de . tous ceux qui joignent au culte des lettres et des grands souvenirs le goût passionné du prestige romain. Or, des informations hâtives , avaient inexactement ren seigné, le public français sur la date de la cérémonie. Nous avons demandé à. notre éminent collaborateur et ami M. Pierre de Nolhac de vouloir bien nous exposer l'état présent de la question. M, de Nolhac, on ne l'ignore pas, est le président du comité France-Italie, qui a offert si opportunément au gouvernement italien, à la suite d'une souscription publique, la belle reproduction en marbre du buste de David d'Angers. Nui n'était mieux qualifié que lui pour nous .documenter. — La cérémonie d'inauguration, m'a dit l'auteur, des Poèmes de France et d'Italie, vient d'être. renvoyée au mois d'octobre. Le travail d'aménagement nécessaire ne pourra être achevé qu'à cette époque ; mais le fait nouveau, le voici : le gouvernement italien a fixé de la façon la plus heureuse l'emplace ment de la grande image française qu'il vient d'aooepter avec tant de bonne grâce de la part de notre comité. » Je peux vous avouer que notre marbre n'est pas indigne de cet honneur. C'est, en effet, je le rappelle, l'œuvre même de David d'Angers exécutée au moment du retour de l'ambassade de Rome, il y a un pëu plus d'un siècle, et qui était restée à l'état de plâtre. Notre ami Landowski a interprété en maître une œuvre déjà puissante par ellemême. » Par une attention délicate, et dont nos compatriotes sentiront tout le prix, le Duce a choisi, jiour honorer noblement la mémoire de notre grand écrivain, un des plus beaux sites de Rome. C'est la. noble allée qui monte...

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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