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Le Figaro, 19 août 1877

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Le Figaro
19 août 1877


Extrait du journal

Un homme mystérieux dont personne n'a jamais su le véritable nom, qui se faisait appeler Brutus, régnait à Marseille en l'an de disgrâce 1793 ; il habitait un obs. cur troisième étage dans une de ces traverses nui mettent en communication la Grand'Rue et la rue Coutellerie. Brutus était sec, maigre, décharné, son visage plombé et ses yeux sinistres achevaient de le faire ressembler à un cadavre qui marche, qui regarde et qui parle. Je ne sais quel silence de mystère et d'épouvante l'entourait ; Brutus présidait notre tribunal révolutionnaire : c'était un morne et actif pourvoyeur du charnier républicain....

À propos

En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.

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