Extrait du journal

gnes lui tombent sous les yeux, elles lui causeront, j'en suis certain, un immense étonnement. Je m'arrête ici. Vous pensez bien que je ne vais pas passer en revue la kyrielle des porte-glaives allemands. Ces officiers ont bonne tenue le jour, mais le soir, par les rues, on entend le bruit de leurs pas parfois un peu hésitants, et des fourreaux d'acier de leur sabre battant tous les pa vé*. Ce bruit est tel qu'il forme comme une musique continue et monotone qui ne cesse que vers deux heures du matin. Les officiers, qui logent chez l'habitant, sont d'une politesse exquise. Mais presque tous ont deux défauts : une absence re grettable de tempérance et de propreté. Ces mêmes hommes qui, dans la rue, ne passent pas auprès d'une femme sans la saluer, perdent sensiblement le sentiment des convenances après boire, Cracher sur les murs est d'usage chez ces messieurs. I Ii est peu de malpropreté qu'un Allemand ne commette, le soir, dans la maison où, tout le jour, il a eu la tenue d'un parfait homme du monde... Et jamais la pensée du lecteur ne l'entraînera, sur cet' i pente, au delà de la vérité. Les cafés sont pleins.d'officiers. Ils se découvrent en entrant, et n§ supportent pas qu'on reste couvert devant eux. A ce détail près, ils ne font pas trop sentir leur position de vainqueur. Je dois même dire que le jour de la convention de Pa ris, ils n'ont fait aucune manifestation,...