Extrait du journal

..Ses négociations secrètes avec l'Allemagne, en dehors du ministre des affairés étrangerfes, avaient été publiquement démontrées. Quand la démission dé ce ministre, M. de Selves, le contraignit ' à -quitter le pouvoir, ce n'était pas ?un départ, mais une chute, un effondrement. On savait qu'il avait tenu aux représentants de deux grandes nations amies, à. l'ambassadeur. d'Angleterre et à l'ambassadeur d'Espagne, des propos qui, s'ils n'étaient pas dun déséquilibré, émaneraient du pire ennemi de son pays ; qu'il avait parlé à l'un «des amitiés de rechange », indiquant clairement par là que la France, après tout, pourrait bien renoncer à l'Entente cordiale, unique sauvegarde, avec l'alliance franco-russe, de l'équilibre et de la paix européenne, pour essayer de s'entendre avec l'Allemagne; qu'il avait osé menacer l'autre, au cas où son gouvernement ne se montrerait pas plus accommodant, de laisser librement pénétrer en Espagne révolutionnaires et anarchistes, au risque de faciliter ainsi les pires attentats contre des ministres, contre un jeune souverain que nous sommes habitués à considérer comme un des nôtres tant il'a '§u, gagner chez nous de popularité et de sympathie....