Extrait du journal

à sa valeur actuelle, le total des crédits d'un projet de budget se trouvera en diminution, par rapport aux dotations de l'exercice précédent ». Certes, il faut louer M. Tardieu et ses collaborateurs d'avoir mis un terme à l'accroissement continu des dépenses ils ont fait un effort méritoire pour « reviser les crédits de chaque département ministériel. Mais, d'abord, 300 millions d'économie sur un budget dépassant 50 milliards, c'est peu de chose et puis, la constatation désolante qu'on est bien obligé de faire, c'est qu'un gouvernement, réellement animé du désir de dégrever le contribuable, de soulager le commerce, l'industrie, l'agriculture des charges effroyables qui pèsent sur ces modes de l'activité nationale, n'a pas eu le courage de prendre les mesures qui pourraient réduire les dépenses de l'Etat dans des proportions considérables, de tenter la révolution qui amènerait un véritable allégement de nos impôts. Nous faisons, à grand peine, en mettant à la torture l'esprit des techniciens, des économies de bouts de chandelles, comme on disait autrefois, alors qu'une réforme de l'Etat, un renversement de la doctrine socialisante nous économiserait des milliards...