Extrait du journal
M.-Yvon Delbos prononçant son discours devant l'Assemblée de la S. D. N., hier, à Genève. Le Ministre des Affaires étrangères a dit : — :La < France est unanime à penser que c'est dans le Pacte que réside la -plus sûre espérance d'un univers harmonieux et pacifique, çt tous les actes internationaux du gouvernement que je Représente s'inspirent de cette conviction dans la continuité d'une ligne qui passe toujours pat Genève. — Une 'condition élémentaire de la santé internationale est qu'il faut se préserver des risques de contagion de guerre. C'est pourquoi la France et la Grande-Bretagne, en présence du drame qui déchire la malheureuse Espagne,, ont proposé une politique de non-intervention qui devait, en outre, être une sauvegarde de l'indépendance de cette nation. Vous savez, Messieurs, ce qu'il est advenu de cette politique que mon pays persiste à juger la meil leure, à la condition qu'elle ne soit pas une dérision. -—Les incidents qui se sont multipliés dans la Méditerranée ont pris une telle gravité qu'il a fallu réunir une conférence dont l'heureux aboutisse ment démontre d'ailleurs les possibilités d'une action pacifique résolument poursuivie dans un esprit de collaboration qui fait appel à tous. _ — L'expérience et, la raison démontrent que si la loi du Pacte avait été. acceptée et pratiquée par tous, le problème de la paix était résolu ; elles démontrent aussi que nous avons péché par faiblesse, car, à défaut de cette unanimité, les peuples réunis à Genève disposaient de moyens suffisants pour empêcher ou arrêter toute agression. II n'est, pas trop tard pour nous ressaisir, et c'est dans cet esprit que la France envisage le projet de réforme du Pacte, qui doit être surtout l'occasion et le moyen de raffermir nos vo lontés. — Puisque, bon gré mal' gré, nous dépendons les uns des autres, pourquoi ne pas accepter franchement cette dépendance réciproque et,vipar suite, nul-' lement humiliante ? Quand le cercle des offres et des demsrndes de chacun stétend à tous les pays du monde, il est logique, il est nécessaire que les représentants de ces pays. délibèrent ensemble sur la sauvegarde mutuelle de leurs moyens d'existence. 1 - : • — Je sais, Messieurs, que l'étendue de nos devoirs se mesure aux forces dont dispose chacun, et aux intérêts qu'il représente. Mais je crois pouvoir ajouter que la France comme la Grande-Bretagne viennent de donner la preuve de leur dévouement à la sécurité commune. Cette constatation m'au torise peut-être à espérer que. cet exemple portera ses fruits. Il peut, il-doit être une première étape du redressement dont je "parlais tout à l'heure....
À propos
En 1854, quatorze ans après la disparition du petit journal subversif du temps de Charles X, Hippolyte de Villemessant relance Le Figaro. Paraissant d’abord sous la forme d’une petite feuille de chou littéraire, Le Figaro absorbe L’Événement en 1866 pour devenir, sans transition, le grand quotidien conservateur que l’on connaît. Dès les années 1880, il abandonne la cause du monarchisme pour adhérer aux principes républicains.
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