Extrait du journal

Mais si un conflit éclatât, la place de l'Italie est déjà choisie — A l'égard du problème qui agite en ce moment l'Europe, la solution comporte un seul nom : plébiscites, plébiscites pour toutes les nationalités qui le demandent, pour les nationalités qui furent contraintes à rester dans ce qui voulait être la grande Tchécoslovaquie et qui, aujourd'hui, révèle son inconsistance organique. — Mais il faut dire autre chose encore : c'est qu'à un moment donné, les événements prennent le mouvement vertigineux de l'ava lanche et Qu'il faut, par conséquent, faire vite si l'on veut éviter des désordres et des complications. C'est ce dont doit se rendre compte le premier ministre britannique, qui s'est déplacé de Londres à Munich, tel un messager volant de la paix, car tout retard ne hâte pas la solu tion, mais détermine le choc fatal. Nous souhaitons qu'en ces dernières heures on arrive à une solution pacifique. Nous souhaitons aussi que, si cela n'était pas pos sible, le conflit éventuel soit limité, circonscrit. Mais si cela ne devait pas arriver, et s'il se créait pour ou contre Prague un front de carac tère universel, U faut qu'on sache que la place de l'Italie est déjà choisie. (Lire en troisième page le texte des discours)...