Extrait du journal

a été.zouavarpontifical. — Il y a eu un temps où les républicains ne parlaient qu'en riant des soldats tdu pape. Dans ce; temps-là, des zouaves pontificaux qui avaient cinquante mille francs de rente, se battaient pour deux sous par jour. De puis, les soldats du pape ont exposé leur vie pour la république, les républicains sont restés au coin de leur feu, et l'on an nonce que M. Arthur Picard , le frère d'Ernest, est nommé receveur général ! Au moment où la guerre a éclaté, M. Frédéric d'Etchegoyen venait de se marier avec la fille de M. Charles Bouglé, un re gretté champion de la, presse légitimiste. Il s'est aussitôt engagé dans la mobile de la Gironde, a fait les campagnes de la Loire et de l'Est, et a conquis tous ses grades sur [le champ de bataille. Au mo ment de la signature de l'armistice, il était capitaine adjudant-major. Des amis influents l'ont recommandé à M- Thiers, et il a été envoyé pour ses débuts à Avesnes. On pouvait craindre qu'un ancien zouave pontifical, nourri d'idées légitimistes et tout à fait neuf dans l'administration, ne réussît pas dans une sous-préfecture de première classe, et dans un centre très vi...