Extrait du journal

- L'armée ne pardonnera jamais au général Boulanger la façon dont il en est sorti, me disait avant-hier un militaire considérable. Il devait exiger qu'on le fit passer devant un conseil de guerre, il devait refuser de se présenter devant le conseil d'enquête, il devait défendre en sa personne les droits lésés de l'armée. Il est donc évident qu'il patricotait déjà avec les députés et les journalistes, leur avait donné des gages et craignait de se voir percé à jour. Il a reculé devant la publicité de débats ouverts. Il a préféré lui, ancien ministre, ancien chef de corps, si prétentieux et si fanfaron, s'en aller piteusement et presque en criminel. Le ministère qui l'a mis a la retraita n'a pas fait long feu. M. Boulanger n'en a pas pour longtemps......