Extrait du journal

On s'occupe, paraît-il, au ministère dés finances, d'acquitter, si faire se peut, les dettes que M. Doumer a dû contrac ter pour,"assurer une majorité de quel ques voix à son projet d'impôt sur le re venu. .Un grand mouvement est en pré paration, dans lequel on va essayer de glissér tous les protégés des députés bien pensants, toutes les créatures de ces vaillantes toupies hollandaises qui n'ont donné leur vote que contre l'engagement formel qu'on leur nommerait leur rece veur ou leur percepteur. Mais M. Doumer, à ce qu'on assure, a fait, à cette occasion, tant de promesses, qu'il ne peut plus, aujourd'hui, s'y re connaître; le mouvement a beau être considérable, il lui est impossible de donner satisfaction à tout le monde, et l'on ne peut que compatir à l'embarras de M. le ministre. Il faudra, cependant, qu'il s'éxécute,. car le quart d'heure de Rabelais est proche. Avant la rentrée des Chambres, il est indispensable que nos toupies hollandaises aient été payées de leur évolution, sinon, il ne leur en coûterait pas de se remettre à tourner en sens contraire 1 Pour nous, que ces petits maquignon nages finissent par amuser énormé ment, nous attendons avec une réelle curiosité l'apparition de ce mouvement, certains que nous sommes, d'après les indiscrétions qui nous en arrivent, d'y trouver matière à de savoureuses re marques et à des rapprochements assez piquants. «Dis-moi qui tu harites, je te dirai qui tu es. »,Nos ministres ne laissent échapper aucune occasion de se répandre, dans les loges maçonniques, seuls endroits, d'ail: leurs* où. ils .aient quelque chance d'être qualifiés de vénérables. ' M*. Guieysse, qui connaît tous les bons...